Lou Gillian Richardson

ft. Alexandra Chando

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Bonjour, bonsoir Boston ! Moi, c'est Lou Gillian Richardson cependant la moitié de mes amis me surnomme simplement Lou. Je suis né(e) le 13 mars 1988 ce qui me donne - si vous êtes brillants - 24 ans et je viens de Wilmington. Je suis de nationalité américaine et je suis fier(ère) de mes origines - ou pas - irlandaises de ma mère biologique. En ce moment, je suis rédactrice en chef d'un magazine de mode . Je suis actuellement célibataire et je viens d'un rang moyen. Cela fait maintenant quelques semaines déjà que je suis à Boston et je me plaît beaucoup ici. J'aimerais énormément faire partie du groupe reaching out.

anything else to say ? we wanna know.

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Lou est la personne la plus franche que vous risquez de rencontrer, si elle n'aime pas votre coiffure elle vous le dira sans hésiter. Cependant, elle n'est pas quelqu'un de méchant, d'ailleurs elle déteste la méchanceté gratuite. Lou est aussi très bavarde quand elle est avec ses ami(e)s ou quand elle est dans une situation gênante. C'est une jeune femme très intelligente, et ce depuis toujours. C'est d'ailleurs pour cela qu'à seulement 24 ans elle est rédactrice en chef d'un magazine de mode mondialement connu. Elle a gravi les échelons très vite grâce à sa perspicacité, son dynamisme, sa motivation, son sérieux et son vrai sens de la mode et des responsabilités. La jeune femme aime beaucoup plaisanter mais lorsqu'elle travaille il n'y a que le sérieux et le professionnalisme qui ont leurs places.
Le sarcasme occupe une très grande place dans le caractère de Lou.
De plus, Lou est très mature que ce soit dans ses raisonnements ou ses décisions.

La jeune femme, du haut de ses 24 ans, est souvent prise pour une adolescente. Mais cela ne la dérange pas, elle préfère qu'on lui dise cela plutôt qu'on lui dise qu'elle ressemble à quelqu'un ayant la trentaine.
Lou fronce souvent les sourcils quand elle réfléchit à quelque chose. Elle a aussi la fâcheuse tendance de lever les yeux au ciel sans forcément s'en rendre compte, les gens la prennent souvent pour une personne hautaine et assez méchante à cause de cela. Mais dès qu'ils la connaissent un peu mieux, ils se rendent compte que leurs conclusions étaient trop hâtives. Lou est quelqu'un de très souriant, même le matin. Quand elle ne sourit pas c'est qu'il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. Dès qu'elle a une feuille et un stylo, la jeune femme ne peut s'empêcher de faire des petits gribouillis qui parfois ressemblent à de très jolis croquis de mode.
Lou passe souvent la main dans ses cheveux, plus par habitude qu'autre chose.
Il est aussi très rare de voir Lou sans ses 10 cm de talons.

Spoiler:

Lettre adressée à Evan, 1997

« Evan, Evan. Où es-tu ?
Je sais que tu ne me répondras pas, c'est d'ailleurs bête de m'adresser à toi comme si tu pouvais lire ses lignes. Après tout, je ne sais pas où tu habites maintenant. Ni même si tu m'aime toujours vu que tu n'es pas venu me chercher. Mais, moi je t'aime Evan. Depuis toujours, même quand je faisais exprès de t'embêter. Et même quand ton chat a mangé Laurent. Ce n'était pas de ta faute finalement.
Tu me manques Evan. Encore plus que maman et papa parce qu'eux je sais qu'ils sont heureux dans le ciel auprès de Papi et Mamie. Mais toi, je ne sais pas où tu es. J'espère que tu vas bien.

Tu sais, mon nouveau papa et ma nouvelle maman (c'est comme ça qu'ils veulent que je les appellent) croient que tu n'existes pas. Personne ne me croit, tout le monde pense que je t'ai inventé. Mais, je ne t'ai pas inventé. Je le sais, dans mon coeur. Et quand on passe devant notre ancienne maison -j'habite toujours à Wilmington- je crie et ne cesse de me débattre pour entrer à l'intérieur mais mes nouveaux "parents" m'empêchent d'y aller. Je ne sais pas pourquoi.

Mais sinon, je n'ai pas à me plaindre, ils sont gentils. Mais ce n'est pas papa, ni maman. Ni toi, Evan. Leur maison est un peu plus petite que celle qu'on avait mais elle est tout près de la plage. On a un chien, Rox. Il est tout roux et tout mignon. Je l'adore. Mais je préférais Milou.

J'espère te revoir bientôt Evan.
Je t'aime fort, ta petite Lou. »


C'est fou ce que l'esprit d'un enfant peut être flou. Je n'habitais plus à Wilmington mais à Malibu, en Californie. Flou mais aussi clair. J'avais raison, et ce depuis le début. Evan existe, il est bel et bien réel. Ce n'était pas l'invention de mon imagination débordante comme tout le monde le prétendait.
Je me souviens, de moi, collée contre la fenêtre de ma nouvelle chambre à attendre l'arrivée de mon frère que j'aimais tant et qui me manquait tellement. Je pouvais rester ainsi pendant des heures avant qu'on me dise d'arrêter. Je me souviens qu'à l'école je cherchais mes amis, sans jamais les retrouver.
J'ai mis longtemps à réaliser que je n'étais plus dans la même ville. Et je crois que quand j'ai réalisé cela, j'ai eu un moment de doute. Je me disais que j'avais peut-être rêvé ma vie passée en compagnie d'Evan et de nos parents.

Et puis, avec mes nouveaux parents nous avons parlé et ils ont mentionné mon adoption. Et là, j'en étais sûre. J'étais de nouveau sûre que j'avais un frère. Evan.
Les années passaient, sans que je m'en rende compte et sans que je m'en soucie vraiment. Il me manquait quelque chose dans ma vie, quelque chose de précieux. Dès qu'un de mes ami(e)s lançait une blague, je tournais la tête pour le voir rire ou sourire. Ou bien même pour chercher son approbation dans certaines situations. Bien évidemment, Evan n'était jamais là et son absence me pesais.
J'essayais de le chercher sur internet ou dans les journaux mais rien. Il n'y avait aucune trace de lui. Ni même de lui dans notre accident de voiture. C'était comme si il n'avait jamais existé. Pourtant c'était le cas. Mes recherches me prenaient tout mon temps libre mais j'excellais à l'école et ce dans toutes les matières. À 16 ans, nous avons découvert que mon quotient intellectuel était supérieur à la normale. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai voulu sauter une classe ou même aller dans une école spécialisée. Ah ça, non !
J'ai donc fini le lycée à 18 ans puis j'ai été à la fac afin d'étudier le journalisme et la mode. J'ai fini mes études en avance et j'ai eu une offre d'emploi d'un prestigieux magazine de mode basé à New York.
Sans aucune hésitation j'ai accepté. C'était le job de mes rêves.
En peu de temps j'étais devenue rédactrice en chef. Je n'avais jamais osé penser et ce même dans mes rêves les plus fous tellement je pensais que cela était impossible. Et pourtant !
J'avais tout pour être heureuse mais pourtant, je le suis bien plus dans cet hôtel minable de Boston à regarder sa photo, celle d'Evan, avec ma lettre dans l'autre main. Je n'en reviens pas, je l'ai retrouvé grâce au détective. Que je ne remercierais jamais assez d'ailleurs.
Evan est dans cette ville, je le sais. C'est une certitude. Il ne reste plus qu'à le trouver mais pour cela j'ai tout mon temps.