Bonjour, bonsoir Boston ! Moi, c'est marilyn charlotte-jane lindgren cependant la moitié de mes amis me surnomme charlie. Je suis né(e) le douze mai mille neuf cent quatre vingt sept ce qui me donne - si vous êtes brillants - 24 ans et je viens de eisenstadt, autriche. Je suis de nationalité américaine et je suis fier(ère) de mes origines - ou pas - autrichienne. En ce moment, je suis dresseuse de fauves au cirque de Boston depuis quelques années. Je suis actuellement célibataire et je viens d'un rang pauvre. Cela fait maintenant quatre ans et je me plaît beaucoup ici. On me dit souvent que je ressemble à shenae grimes, mais ils sont aveugles ceux qui disent des bêtises comme ça. J'aimerais énormément faire partie du groupe second chance.

❧ TELL ME MORE ABOUT YOU.

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✩ rêveuse, un brin lunatique, facilement nostalgique ✩ a du mal à quitter sa cousine Theo des yeux ✩ s’émerveille facilement devant des choses simples ✩ n'est pas naïve, mais se contente de peu, et un rien peut l’impressionner ✩ maîtrise très bien les lettres et les mots, en revanche éprouve de grosses difficultés avec les chiffres et le calcul ✩ passe le plus clair de son temps à lire, avec ses félins ou à danser ✩ aime énormément la musique et le chant, bien qu'elle ne considère pas être expérimentée dans ce domaine ✩ a horreur des insectes ✩ sa couleur préférée est le rouge ✩ n'ai jamais rentré dans une boîte de nuit et une fois seulement dans un bar ✩ n'a pas l'habitude des endroits où foule se précipite, seulement au cirque ✩ connait chacun de ses félins par coeur ✩

Spoiler:

❧ WHO'S AFRAID OF THE BIG BAD LION

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J'entends leurs rires nerveux, curieux. Leurs souffles altérés par l'impatience que je leur impose. Je tournoie, lentement. J'ai le contrôle. Je contrôle ces dizaines, centaines d'individus. D'un claquement, je peux les soulager, d'un silence je peux renforcer leur nervosité. Lui, il me regarde. Féroce et aussi irascible que les gens alentours. Comédien va. Ses yeux ocres me scrutent sans ciller, suivant le moindre de mes gestes. Je suis dans mon élément. Et il le sent. Je peux faire n'importe quoi de lui, de cette foule suffocante. Soudain, je lève légèrement une main. Et le ballet commence. La pléiade rit, mais pas trop fort. Il ne faudrait pas lui faire peur. Sa gueule s'ouvre et de son poitrail s'écoule un rugissement. Ses crocs brillent sous les lumières multicolores. Une danse sensuelle et dangereuse se joue entre lui et moi. Nous tournoyons, nous nous contournons, à la musique se mêle ses grognements et ses rugissements. Douce tentative d'intimidation. Les gens s'accrochent à leurs fauteuils. Mais moi je sais. Enfin, cela s'achève. Et quand le rideau nous laisse passer à l'envers du décor, le lion marche à mes côtés, son museau tendrement calé dans la paume de ma main. Comédien va.

❧ THIS IS WHAT MAKES US GIRLS.

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« scheiße ! Mais t'es chiante ! » Je ferme les yeux et je mets les mains sur mes oreilles. J'ai horreur quand les gens crient. Surtout quand c'est pour se dire des méchancetés. Ça fait des années que papa et maman ne s'entendent plus, mais Joanna m'a dit que c'était pour nous qu'ils restaient ensemble. Joanna c'est ma grande soeur. Elle est gentille. Mais parfois elle me dit des choses que je ne comprends pas. Pourquoi papa et maman restent ensemble ? S'ils ne s'aiment plus, ça leur fait du mal. Joanna et moi on pourra très bien s'arranger. « Charlie, viens, on va dehors. Regarde Theo nous attend » Je jette un regard nerveux vers papa et maman. Je ne veux pas les laisser seuls, mais Joanna me prend la main et m'entraine dans le jardin. On n'est pas très riche. Pas du tout même. La maison de mon oncle et ma tante Lindgren est petite, pourtant c'est ici que l'on se retrouve tous en famille. Nous sommes plusieurs cousins et cousines, mais ceux dont je suis le plus proche, ce sont Theodora et Elios. Eux, ce sont les enfants du frère de mon père. Theodora a trois ans de moins que moi, et Elios un an de plus. On est très proche tous les quatre. Mais celle que je préfère c'est Theo, elle est trop mignonne, et on est toujours fourrée ensemble. Forcément, quand une bêtise est faite, on est grondée toutes les deux. Mais ce n'est pas grave, c'est Theo et moi, et Theo je l'aime.

« Non mais tu as vu l'heure ? Tu étais où ? Encore en train de trainer avec Elios & Theo je suppose ? » Je baisse les yeux. Non pas par peur, mais pour dissimuler le sourire qui étire malgré mes lèvres. Oui, j'étais avec Elios et Theo. Et on s'est bien amusé d'ailleurs. Joanna est grande maintenant, elle ne reste plus avec nous, mais c'est pas grave, on s'amuse bien quand même. Je relève les yeux vers ma mère. Elle a un oeil gonflé j'ai l'impression. Et des bleus dans le coup. Je crois que ça ne s'arrange vraiment pas entre papa et elle. Mais bon, quand on a douze ans, on ne peut pas faire grand chose pour arranger les choses. Je marmonne quelques excuses à maman avant d'aller dans la chambre de Joanna. Celle-ci me regarde entrer sans un mot. Je monte sur son lit et me roule en boule, les poings serrés. Elle se lève de sa chaise de bureau et vient s'allonger près de moi, en me prenant dans ses bras. J'aime être avec Joanna. Quand quelque chose ne va pas, je viens dans sa chambre et elle me prend dans ses bras, sans rien dire. Je ne veux jamais la quitter.

Je cours. Il fait froid, j'ai mal aux pieds, mais je n'arrête pas de courir. La main de Theo ne quitte pas la mienne. J'ai conscience de la tirer, de l'obliger à me suivre, mais je ne peux pas la laisser. Les larmes obstruent nos yeux à toutes les deux, mais on ne doit pas s'arrêter. Il fait noir et des bruits bizarres se font entendre à intervalles irréguliers. Mais je n'arrête pas d'accélérer. Theodora et moi détalons comme du gibier dans la campagne. Je crois qu'elle a perdu une chaussure. Je ralentis puis m'arrête. J'enlève mes chaussures et les lui mets, malgré ses faibles protestations. Je dois prendre soin d'elle maintenant, nous sommes seules. L'image de mon oncle et ma tante ensanglanté dans le salon, et d'Elios s'effondrant comme un pantin sur leur corps, inanimé lui aussi. Cette image. Je reprends ma course, entrainant Theo à ma suite. Je vois de la lumière. J'aimerais que ce soit celle de ma maison. Mais non. Papa et maman nous ont criées dessus quand je suis revenue avec Theodora. Joanna, elle, est à Vienne. Elle y fait ses études. Maintenant..Maintenant on ne sait pas où aller. Je vois les lumières se rapprocher à mesure que nous courons, mais je fais attention à ce que nous ne en approchions pas trop. Si c'est quelqu'un que nous connaissons, ils nous ramèneront directement chez nous. Nous n'arrêtons pas de courir. J'ai mal aux pieds, j'ai froid. Je cours.

Theodora n'est pas rassurée du tout. Je le vois à la façon dont elle me regarde, et à ses doigts crispés sur la corde. Je lui lance un sourire rassurant alors que je ne le suis pas moi-même. De la musique résonne sous la toile coloré, des rires, des voix, des gens qui s'amusent. Bienvenue au Cirque Schneider. Cela fait deux mois de ça qu'ils nous ont trouvé Theo et moi. Ils sont gentils avec nous, et on a l'impression d'y être depuis toujours. Monsieur Loyal a vu que Theodora passait beaucoup de temps à regarder les trapézistes s'entrainer, du coup il a décidé de l'y initier. Elle était toute contente quand elle l'a appris, mais maintenant que la voilà sur le trapèze, on dirait qu'elle a perdu toute sa contenance. Je voudrais rester la regarder, mais Monsieur Schneider me prend la main et m'entraine dehors. En réalité, les Schneider sont deux frères. L'un est monsieur Loyal, l'autre est le dresseur de fauve. Celui qui m'emmène dehors est le dresseur, Franz. « Allez petite, va t'occuper du vieux Léon ». Léon, c'est le doyen des fauves. Un lion, en piteux état il faut l'avouer. Mais il me fait toujours aussi peur. Pourtant, je passe tout mon temps près des fauves. Ils me fascinent, avec leur lascivité dangereuse. Je passe une main entre les barreaux de la cage de Léon, comme me l'a dit Franz, et à ma grande surprise, au lieu de se jeter sur ma main pour la manger, il s'est effectivement jeté dessus, pour réclamer des caresses. Je ris. Son pelage est doux et soyeux, et une sorte de ronronnement s'échappe de la gueule de l'animal alors que je lui gratte le menton. Je l'aime déjà ce gros chat.

Elle brille de milles feux dans son costume. Il lui va à merveille, faisant ressortir ses cheveux et son visage de poupée. Les gens retiennent leur souffle quand ils la voient tournoyer dans les airs et se rattraper in extremis aux mains de son partenaire. Moi ça me fait rire. Ma cousine est parfaite. Elle maîtrise sa discipline parfaitement. Monsieur Schneider a bien fait de la mettre sur un trapèze. Avec le cirque, nous voyageons sans arrêt. Nous avons déjà sillonné pratiquement toute l'Autriche et nous sommes allés dans des pays voisins tel que l'Allemagne, la France, la Suisse, la Hongrie, la République Tchèque, la Slovénie, la Slovaquie, la Croatie. Et Monsieur Schneider est remplit d'ambition, il veut aller en Italie, au Royaume-Unis, en Russie et même aux États-Unis. Non pas que je sois pessimiste, mais sincèrement, cela m'étonnerait que l'on puisse aller aux États-Unis, c'est loin, et il y a l'océan à traverser. Quoi qu'il en soit, le Cirque Schneider est reconnu dans toute l'Europe, en parti grâce au numéro de trapéziste de Theo. Quant à moi, j'aide du mieux que je peux dans tout le cirque, et Franz m'apprend à m'occuper des fauves et certains de ses numéros aussi. Il m'a dit que dans la pochaine ville où nous serions, il me laisserait peut-être faire un numéro. J'en frissonne d'impatience, ça sera génial. .

❧ I'M YOUR LITTLE SCARLET, STARLET.

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Je relève les yeux du livre que je lis. Le rire de ma cousine résonne non loin. Je souris et la vois plaisanter avec son partenaire de scène, qui revient de la ville où il est allé faire les courses. Et quelle ville. Boston. Mes très chers, Monsieur Schneider avait raison, nous voilà aux USA. Depuis plus de quatre ans. Nous avons visité un peu les États-Unis, puis nous nous sommes arrêtés à Boston, où nous sommes désormais le cirque de la ville. C'est en arrivant ici que Franz a prit sa retraite et m'a laissée tous les numéros de dresseuse. Je me produis désormais tous les soirs avec mes fauves. Theo et moi nous sommes heureuses, je crois. Nous ne parlons pas de ce qu'il s'est passé en Autriche, ou très peu. Nous avons chacune perdu un être cher, chacune d'une façon différente. Elios est mort, et moi je n'ai jamais revu Joanna. C'était les personnes qui comptait le plus pour nous en dehors de l'autre. Quoi qu'il en soit, Theo est heureuse, je crois, j'espère. Au cirque nous vivons certes de façon précaire (pas la télé, seulement la radio, pas trop de contact avec l'extérieur,...), mais nous sommes bien, et nous faisons des choses que nous aimons. Bienvenue au Cirque Schneider.